De mémoire d’aixois, nous n’avions jamais connu une telle mobilisation, une telle union républicaine.
Diverses familles, communautés et personnalités politiques, civiles, religieuses et syndicales, ont défilé côte à côte, « comme un seul homme », dans la dignité et le recueillement.
Aujourd’hui, en réponse, à ces actes barbares, à cette tentative de destruction de notre modèle de société et du « vivre ensemble », la foule, immense dans toute la France, s’est levée pour protéger la République et ce qui est son socle : la liberté
Quel bonheur (et soulagement) d’entendre la Marseillaise entonnée à l’unisson sur le Cours Mirabeau. Quel plaisir de voir des policiers et pompiers, présents pour sécuriser ce cortège, applaudis par des jeunes à leur passage, alors que certains d’entre eux les caillassent lorsqu’ils interviennent dans certaines cités…
La France a vécu en ce début janvier un traumatisme, un électrochoc, mais demain, qu’en sera-t’il ?
Arriverons –nous tous ensemble, politiciens, parents, responsables de diverses structures, à soigner notre société de certains de ces maux que l’on a pris trop longtemps pour de simples quintes de toux, alors qu’elles sont des tumeurs malignes, conduisant au terrorisme ?
Ne plus voir, après ces 2 jours dramatiques, certains adolescents refuser de respecter une minute de silence, provoquer, insulter la Société sur les réseaux sociaux.
Comment arrêter la dérive du communautarisme et bien d’autres questions ?
Je n’ai pas les réponses , elles sont multiples, mais il faudra que tous ensemble, nous regardions d’abord nos problèmes droit dans les yeux et que nous prenions des mesures fermes, appropriées et durables qui ne se résument pas à une manifestation nationale pacifique sur un ou deux jours.
En 1998 après la coupe du monde où la France était « Blanc Black Beur », nous aurions dû profiter de cette dynamique et, en 2002, après l’élection présidentielle où les français ont voté à plus de 82% pour un candidat, nous n’avons pas compris que le message envoyé par nos compatriotes nous engageait à prendre les mesures pour que ce que nous venons de vivre ne se produise jamais.